De l’opportunité de se pencher sur le champ d’application du crédit d’impôt innovation (CII)…

De l’opportunité de se pencher sur le champ d’application du crédit d’impôt innovation (CII)…

Moins connu (et il est vrai moins généreux : il est plafonné à 80 000 € soit 20 % de 400 000 € de dépenses éligibles) que le crédit d’impôt recherche (CIR), le crédit d’impôt innovation (CII) peut apporter une bouffée d’oxygène bienvenue à de très nombreuses entreprises.

Son périmètre est clairement décrit dans le Bulletin officiel des finances publiques BOI-BIC-RICI-10-10-45-10 qui fourmille d’exemples parlants.

Sont concernées les entreprises :

– qui mettent sur le marché des produits, à l’exclusion des services

– qui prennent la peine de documenter, au 1er janvier de l’année pour laquelle elles envisagent de bénéficier du CII, l’état de la concurrence dans leur domaine d’activité

– qui s’organisent pour justifier que leur produit se distingue des produits existants au 1er janvier de l’année donnée par des performances supérieures au plan technique ou de l’éco-conception, de l’ergonomie ou encore de ses fonctionnalités.

A lire trop vite, on peut être démoralisé… Et pourtant, par exemple, l’amélioration de la performance sur le plan de l’éco-conception peut résulter :

– de la durabilité du produit ou de l’augmentation de la possibilité de le réparer

– de la diminution de la quantité de substances dangereuses utilisées

– de l’augmentation de la part de ressources renouvelables utilisées dans le produit (hors énergie)…

L’Etat édite une brochure pédagogique pour aider les entreprises à monter elles-mêmes leur dossier.

D’ expérience, ce n’est pas du temps perdu.

Il faut en effet, à première demande d’un service de contrôle, démontrer que les conditions d’application du CII sont remplies.